Après plus de 73 heures d’effort au milieu du désert le plus aride d’Asie, Sangé Sherpa a franchi la ligne d’arrivée de l’Ultra Gobi 400.
Quatrième au classement final, le coureur d’origine népalaise boucle ainsi l’un des ultra-trails les plus impitoyables du monde, disputé sans balisage, en autonomie complète.
Et sous des conditions climatiques extrêmes.
Sangé Sherpa – Un défi titanesque au cœur du désert de Gobi
Cette performance, déjà exceptionnelle, prend une dimension encore plus impressionnante lorsqu’on la replace dans le fil rouge de son année 2025.
En l’espace de quelques mois, Sangé Sherpa a enchaîné quatre épreuves XXL, cumulant près de 2 400 kilomètres de course et plus de 130 000 mètres de dénivelé positif.
Un chiffre vertigineux, à l’image d’un athlète qui n’a jamais cessé de repousser les frontières de l’endurance.
Un enchaînement hors norme
Tout a commencé avec la TransPyrenea, 900 kilomètres et 57 000 mètres de dénivelé positif à travers les Pyrénées, avalés avec la sérénité d’un homme habitué aux longues solitudes.
Puis, direction la Suisse, pour la SwissPeaks 700, autre monstre d’altitude et de résistance, où il a une nouvelle fois brillé.
À peine le temps de souffler que le Népalais s’alignait sur le Tor des Géants (330 km, 25 000 m D+), véritable Everest de l’ultra-trail alpin.
L’Ultra Gobi 400 est venu clore ce cycle démentiel : 400 kilomètres de poussière, de chaleur et d’isolement dans l’un des environnements les plus hostiles du globe.
Sangé y a tenu son rang, avec un chrono de 73 h 57 min, terminant au pied du podium, dans la foulée de l’Américain Aaron Kubala (3e en 68 h 28).
L’endurance au service d’une cause
Pour Sangé Sherpa, courir n’est pas seulement une quête personnelle. C’est un acte engagé.
Originaire d’un petit village du Népal, il consacre depuis plusieurs années une partie de ses courses à soutenir des projets éducatifs pour les enfants de sa région natale.
En amont de son périple 2025, il a lancé une cagnotte solidaire destinée à financer la scolarisation et les infrastructures locales.
Malgré ses exploits sportifs, le coureur reste lucide… la notoriété ne suffit pas toujours à attirer la générosité.
La collecte plafonnait encore autour de 4 300 euros au moment de son arrivée sur la ligne de l’Ultra Gobi.
« Je n’ai jamais vécu autant d’émotions en franchissant une ligne d’arrivée », confiait-il après sa précédente participation à la course.
Cette fois encore, derrière l’effort et la poussière, c’est une histoire d’humanité qui se dessine.
Sangé Sherpa – Le symbole d’une endurance humaine
Sangé Sherpa, 44 ans, membre du club For’Trail, est de ces coureurs que rien ne semble pouvoir arrêter.
Sa régularité, son humilité et sa force tranquille en font une figure à part dans l’univers de l’ultra-distance.
Chaque kilomètre parcouru, chaque sommet franchi porte un message : celui de la persévérance et du partage.
Dans un monde où la performance se mesure souvent à la vitesse ou au podium… Sangé rappelle que le vrai dépassement se trouve ailleurs — dans la capacité à donner du sens à la souffrance.
Ses 2 400 kilomètres de 2025 ne sont pas qu’un exploit physique. Ils incarnent un projet de vie, un combat pour l’avenir des enfants de son village.
Une aventure à soutenir
Au terme de cette odyssée, Sangé Sherpa laisse derrière lui des chiffres impressionnants. Mais surtout une trace humaine profonde.
Sa démarche dépasse le cadre du sport. Elle raconte une solidarité sans frontières, portée par un homme… dont la force mentale rivalise avec les montagnes du Népal.
Pour prolonger cette aventure et soutenir son engagement, une cagnotte reste ouverte :
–> https://gofund.me/7229da43
Chaque contribution, même symbolique, participe à construire le futur qu’il rêve pour les enfants de son pays.
Sangé Sherpa – Un coureur, un message, une empreinte
Il n’a pas simplement couru 2 400 kilomètres.
Sangé a prouvé, une fois encore, que l’endurance la plus puissante n’est pas dans les jambes… mais dans le cœur.
Bien s’équiper pour le sport
