Run In Carthage 2025 – Dimanche 5 octobre à 8 h, Carthage a tremblé.
Pas sous les pas des éléphants d’Hannibal Barca, mais sous les foulées de près de 3 000 coureurs venus participer à la neuvième édition du trail urbain Run In Carthage.
Deux parcours étaient au programme : 6 et 18 km, au cœur d’un site chargé d’histoire.
Une véritable fête du trail, que j’ai eu la chance de vivre de l’intérieur avec PÜLS, grâce au partenariat établi depuis plusieurs années avec l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT).
Entre vestiges antiques, ruelles mythiques et ambiance survoltée, retour sur un week-end où sport et patrimoine ont fait bon ménage.


Run In Carthage 2025 – Voyage de presse & tourisme sportif
Carthage, entre passé glorieux et modernité éclatante
« Carthago delenda est » — il faut détruire Carthage ! Ces mots de Caton l’Ancien résonnent encore dans les manuels d’histoire.
Aujourd’hui pourtant, la ville n’a rien perdu de sa superbe. Située au nord-est de Tunis, Carthage est devenue un quartier résidentiel élégant, où antiquité et modernité cohabitent avec élégance.
Notre immersion débute au pied de quelques joyaux historiques :
- Les citernes de la Malga : 16 réservoirs voûtés, chefs-d’œuvre d’ingénierie romaine, capables de stocker jusqu’à 60 000 m³ d’eau.
- La colline de Byrsa : panorama incroyable sur le golfe de Tunis et visite du musée national et du quartier punique.
- Les thermes d’Antonin : majestueux vestiges en bord de mer, inscrits à l’UNESCO, témoins de la grandeur romaine.
- Le théâtre de Carthage, enfin, lieu de départ du trail, dont les gradins accueillaient autrefois 10 000 spectateurs.
Un décor unique, où courir devient une expérience presque mystique.
Et pour compléter cette parenthèse historique, cap sur Sidi Bou Saïd, cité bleue et blanche, perchée à 130 mètres au-dessus de la mer.
Véritable carte postale, elle offre aux coureurs la fameuse « côte de l’enfer », un passage aussi redouté que légendaire.
Run In Carthage 2025 – Une neuvième édition record
Le succès ne se dément pas : +35 % de participants par rapport à 2024 !
Riadh Ben Zazia, l’organisateur, explique cet engouement par l’attachement profond des Tunisiens à leur patrimoine.
Mais le rayonnement est désormais international : plus de 20 nationalités représentées, du Maroc aux Philippines en passant par la France et l’Italie.
Le départ est donné devant le théâtre antique, après un échauffement collectif et l’hymne national.
Ambiance bon enfant, sourires complices et baskets impatientes : la fête peut commencer.


Un parcours exigeant, une ambiance inoubliable
Je prends le départ du 18 km, 400 m de dénivelé positif. Il est 8 h, le soleil tape déjà fort.
Ici, pas de stress. Juste la joie de courir. Des familles entières, des touristes, des champions africains… Tous réunis autour d’une même passion.
Mais attention, le parcours ne se laisse pas dompter facilement.
La descente vers la côte annonce la fameuse “côte de l’enfer” de Sidi Bou Saïd : pavés brûlants, chaleur écrasante et cuisses en feu.
Une pancarte annonce la couleur : « Ici commence l’enfer », avec un piment cracheur de feu.
Le ton est donné.
Heureusement, les encouragements pleuvent, les ravitos sont nombreux, et les musiciens bordent le parcours.
À l’arrivée, l’émotion est palpable. Entre cris, musique et applaudissements, la ligne d’arrivée se transforme en véritable fête populaire.
Un plateau élite au sommet
Le niveau était relevé, et les chronos affûtés.
Sur le 18 km :
- Abdelouahed Labzioui (Maroc) s’impose en 1 h 00 min 38 s.
- Mohamed Amine Gouissem (Tunisie) termine une seconde derrière !
Chez les femmes :
- Mahbouba Belgacem (Tunisie) remporte la course en 1 h 21 min,
- juste devant Nedra Chihi, à… une seconde aussi !
Autant dire que le suspense était total.


Run In Carthage 2025 – Une organisation millimétrée
Le secret du succès ? Une logistique bien huilée.
Cette édition 2025, c’est :
- 110 bénévoles,
- 72 membres du staff médical et de la protection civile,
- 1 280 inscrits sur le 18 km,
- 12 partenaires majeurs, dont Biat, Vitalait et Tunisia Inspiring,
- et un engagement fort pour l’environnement et la solidarité : reboisement, nettoyage des plages, préservation du littoral.
Run In Carthage fait désormais partie des trois grandes courses solidaires tunisiennes, aux côtés du Marathon de Comar et de l’Ultra Mirage El Djerid.
Des moments qui marquent
Impossible de ne pas évoquer quelques scènes marquantes :
- Un coach tunisien m’a spontanément donné des conseils techniques… en pleine course.
- Un coureur s’est arrêté pour sauver trois chatons sur la route. Oui, trois.
- Et ces familles, main dans la main, franchissant la ligne ensemble. Des images de pur bonheur.
Pourquoi il faut venir courir à Carthage
Si vous cherchez une course qui mêle histoire, sport et émotions, c’est ici qu’il faut venir :
- La 10ᵉ édition s’annonce exceptionnelle.
- Le site est à 1 h 45 de Paris, parfait pour un week-end ensoleillé.
- Les paysages sont à couper le souffle.
- Courir au milieu des vestiges de l’Antiquité est un privilège rare.
- L’ambiance est festive, bienveillante et sans chichis.
- Et affronter la côte de l’enfer de Sidi Bou Saïd est un défi que tout traileur se doit de vivre une fois.


Conclusion générale
Entre passé glorieux et passion du sport, Run In Carthage relie les siècles et les cultures. Une course qui ne se contente pas de faire battre les cœurs : elle fait battre l’histoire.
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Bien s’équiper pour le sport



